Voyage dans le temps à Saint-Jean de Buèges
- Pause Mag'
- 9 déc. 2021
- 3 min de lecture
Nous avons tant à découvrir ou à redécouvrir dans l’Hérault que la liste semble sans fin. L’heure est venue d’enfiler ses chaussures et d’aller à la rencontre du Roc de Tras Castel, en passant par ce superbe village qu’est Saint-Jean de Buèges.

La commune est un petit havre de paix. Nichée en pleine vallée de la Buèges, le cadre est
somptueux, avec ses imposantes montagnes et toute la verdure alentours.
La randonnée qui nous attend nous incombe de lever les yeux et de prendre le temps d’admirer.
Au départ, en arrivant à Saint-Jean de Buèges, on se laisse imprégner d’une tranquillité reposante. Le chant des oiseaux, la petite brise automnale commençant à pointer le bout de son nez...Lorsque l’on arrive au coeur du village, nous nous trouvons sur le quai du Garrel. Le ruisseau y achève son cours, après avoir pris son élan depuis la Buèges qui coule un peu plus loin.

On donnerait volontiers à ce quai des airs de Venise miniature : le cours d’eau avance doucement
juste en dessous des maisons, surplombé de linges étendus. On croirait le temps suspendu tant c’est
paisible.
Le quai du Garrel, aussi agréable soit-il, n’est que le point de départ de la découverte du village. Il
suffit de se retourner pour voir des marches arpenter les hauteurs de la ville. La visite démarre
doucement au beau milieu de...gîtes ! En face de soi, un petit écriteau indique des chambres d’hôtes.
L’hôtel, s’il en est, porte un nom attachant : “Le Grimpadou”. D’autres habitations entourent les
marches. Celles-ci mènent à un monument qui surplombe Saint-Jean de Buèges. La montée est
relativement dure mais la difficulté est amoindrie par ces murs entre lesquels nous nous sentons en
sécurité. Quelques minutes suffisent pour atteindre le Château de Baulx.

Il veille inlassablement sur le bourg depuis le XIIe siècle. Les “Compagnons du Tras Castel”, en
charge de sa visite, nous apprennent quelques dates, comme 1987. C’est l’année où la commune a fait l’acquisition des ruines du château, lui-même restauré à partir de 1990.
Passé le château, c’est cette fois un endroit où toute présence humaine paraîtrait insoupçonnable.
Après le Moyen-Âge, c’est comme si nous remontions des milliers d’années en arrière devant un
édifice de calcaire, haut de 70 mètres : le Roc de Tras Castel. Les ruines nous souhaitent bonne
route tandis que la petite montagne nous accueille.
Ce rocher ne semble guère impressionnant aux yeux des randonneurs les plus expérimentés, mais il
réserve des surprises !
Après les ruines, on peut tout d’abord se diriger sur la gauche, sur un chemin bétonné. Attention
toutefois : cet itinéraire ne permet pas d’aller très loin, puisqu’une barrière bloque le passage. Ensuite, il existe bien quelques chemins où grimper, mais il est fortement déconseillé aux non-habitués de la randonnée. Ce côté s’adresse plus volontiers aux pratiquants de l’escalade, puisque l’on se heurte à une véritable muraille.

Alors si l’on préfère une marche paisible sans se fatiguer -voire même se faire peur- mieux vaut
prendre le chemin qui se situe en contrebas et qui contourne une partie du Roc de Tras Castel. On
peut admirer la petite montagne dans toute sa splendeur, dominant le Baulx et Saint Jean de Buèges du haut de ses 250 mètres d’altitude.
Cependant, au risque de vous décevoir, le sommet est très difficilement accessible. D’une part car les
locaux nous confirment qu’il n’y a pas de véritable chemin et d’une autre car certains passages sont
très dangereux. Les plus intrépides pourraient toutefois s’y risquer.
D’une certaine hauteur, le paysage est tout bonnement à couper le souffle : une vue sur toute la
vallée de la Buèges, face à laquelle on se sent tout petit...
Après le tour du Tras Castel, il est l’heure de revenir au bourg. Mais sur le mur d’une maison, un
détail vient nous taper dans l’oeil : il y trône la caricature d’un roi, semblable à un autocollant qui a
perdu quelques éléments avec le temps. De quel monarque s’agit-il ? Il ressemble quelque peu à
Robert II le Pieux, fils d'Hugues Capet, avec sa longue moustache.
Une promenade incontournable à redécouvrir sans modération.

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